Request more info about the artwork





    This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.

    RANDA MAROUFI

    Randa Maroufi s’intéresse à la mise en scène des corps dans les espaces publics et intimes, depuis une approche politique. Sa démarche vise à revendiquer l’ambiguïté pour questionner le statut des images et explorer les limites de la représentation. Appartenant à une génération dominée par l’image, elle interroge constamment leur authenticité. Son travail couvre autant l’occupation de l’espace public que les questions de genre, dont elle met en lumière les mécanismes fondateurs.

    Son travail, principalement axé sur la photographie, la vidéo, l’installation, la performance et le son, a été présenté dans des événements majeurs tels que La Biennale de Marrakech (2014), Les Rencontres de Bamako (2015), le Festival international du film de Rotterdam (2016), la Biennale de Sharjah au Liban (2017), et la Biennale de Dakar (2018), entre autres. Son film « Le Park » a remporté une vingtaine de prix et est inclus dans la Collection Nationale du CNAP.

    Née en 1987 à Casablanca, Randa Maroufi réside et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, Maroc (2010), de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Angers, France (2013), et du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing, France (2015). En 2017-2018, elle était membre artiste de l’Académie de France à Madrid – la Casa de Velázquez.

    Née en 1987 à Casablanca, Maroc
    Vit et travaille à Paris, France


    FORMATIONS

    2015
    Dipôme du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, France ( avec félicitations du jury)
    2013
    DNSEP, École Supérieure des Beaux-Arts d’Angers, France (avec félicitations du jury)
    2011
    DNAP, École Supérieure des Beaux-Arts d’Angers (avec félicitations du jury)
    2010
    Diplôme de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, Maroc (mention très bien)

    EXPOSITIONS PERSONNELLES

    2022
    DIWANA, La Chapelle des Dames Blanches, La Rochelle
    Lycée Pro, Maison Populaire, Montreuil, France

    2021
    Les Instruses, Institut Français de Zagreb, Croatie
    L’autre comme hôte, Centre d’art Contemporain Chanot, Clamart, France
    Les Intruses, Pavillon Blanc Henri Molina, Colomiers, France

    2020
    Being Places, Mu.ZEE, Ostende, Belgique
    La figure et le lieu, Galerie Paris – Beijing, Paris, France
    Screen series, New Museum, New York, États-Unis
    Fragments d’un territoire, Galerie Paradise, Nantes, France

    2019
    Les Intruses, l’Écart – Centre d’Art Actuel, Rouyn-Noranda, Canada
    État des lieux, Galerie Paradise, Nantes, France

    EXPOSITIONS COLLECTIVES

    2022
    La Biennale de Lyon, 16e édition, commissariat: Sam Bardaouil et Till Fellrath, Lyon, France
    FRAC Méca, Base sous-marine de Bordeaux, France
    Silsila, le voyage des regards, Institut des Cultures d’Islam, commissariat : Bérénice Saliou, Paris
    Défairecorps, commissariat : Amour général, Le Sample, Bagnolet, France
    Carte Blanche à Hubert Colas, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris
    Il était une fois …, commissariat : Marie Griffay, FRAC Champagne-Ardenne, Reims, France
    Chemins de traverse, commissariat : Cathy Cancade, Four à chaux Pierre Méralikan, La Réunion

    2021
    Zone Franche , Quartier général d’Africa 2020 en partenariat avec Think Tanger et Doual’art, ICI, Paris, France
    Trilogía Marroquí, 1950-2020, curated by : Abdellah Kerroum, Museo de Reina Sofía, Madrid, Spain
    Voyages, Voyages, la maison du chiffre, commissariat : Mehdi-Georges Lahlou, Paris
    Faire communautés, commissariat : Ana Vega, Suresnes, France
    Un goût de vacances, des saveurs d’été, Cac Meymac, France
    Migration Recherches, commissariat : Nouha Ben Yebdri, Goethe-Institut Marokko

    2020
    Des marches, démarches, commissariat: Guillaume Monsaingeon, Frac Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille
    Travel agency, Das Weisse Haus, Vienna, Austria
    Young Curators, Noorderlicht International Photo Festival, curated by : Hanane El Ouardani & Sydney, Rahimtoola, Netherlands
    La Vague Blanche, curated by : Mohamed Thara, Galerie 38, Casablanca, Morocco
    Wall at the End of the Rainbow, curated by : Natasha Marie, Jan van Eyck Academie, The Netherlands
    Out of the blue map, curated by : Collectif Calypso 36*21, Coco Velten, Marseille, France

    2019
    Check my point, Musée MA, commissariat : Marie Moignard, Rouyn-Noranda, Canada
    Territoires sous-jacents, Centre Sagamie, Alma, Canada
    Surface Tension, Sharjah Art Foundation, commissariat : Ryan Inouye, Émirats-Arabes-Unis
    Hier est la mémoire d’aujourd’hui, Espace Commines, commissariat : Armelle Dakouo, Paris, France. Kulte gallery, Rabat, Maroc
    Some of Us, Nordart, commissariat : Jérôme Cotinet-Alphaize & Marianne Derrien, Büdelsdorf, Allemagne
    POLY – mythe / logue / génèse / morphe / phagie / onymie, commissariat: Marie-Constance Mendes, Galerie Houg, Paris
    On the Edge, commissariat: Aurélie Faure, Art Vilnius hall 4, «project zone», Vilnius, Lituanie
    Itinerancia, Musée Dobrée, commissariat: Virginie Bourget, Nantes, France
    Looking out, Looking in, Boston University Art Galleries, commissariat: Cynthia Becker & Nadia Sabri, Boston, États-Unis
    What we Forget, Nieuw Dakota Art Gallery, Amsterdam, Pays-Bays
    Jamais au dessus, ni même en dessous, éventuellement un peu à côté, mais toujours là, ISBA, commissariat: Philippe Terrier-Hermann, Besançon, France

    2018
    Centre Photographique Marseille, Inauguration du centre, Les ateliers de l’image, Marseille, France
    De liens et d’exils, Fondation Boghossian: Villa Empain, commissariat: Nadia Sabri, Bruxelles, Belqique
    Révélations Emerige, Villa Emerige, commissariat: Gaël Charbau, Paris, France
    Story telling, Rezidenta BRD Scena9, Bucharest, Roumanie
    Festival ¡ Viva Villa !, Villa Méditérannée, commissariat: Cécile Debray et Federico Nicolao, Marseille, France
    Icons and Rituals, Pik Cologne, commissariat: Sabine Tress, Cologne, Allemagne
    Les Apparences, Centre d’art La Graineterie, commissariat: Maud Cosson, Houilles, France
    Taiwan International Video Art Exhibition (TIVA), Hong-Gah Museum, Taipei City, Taiwan
    Itinérance, Real Monasterio Santa María de Veruela, Zaragoza, Espagne
    Itinérance, Casa de Velázquez, Madrid, Espagne
    L’heure rouge, Biennale de Dakar, commissariat: Simon Njami, Dakar, Sénégal
    Interspaces, Künstlerhaus Klagenfurt, Vienne, Autriche
    Biennale d’arts actuels de Champigny-sur-Marne, France
    11. Bienal do Mercosul, commissariat: Alfons Hug, Brésil
    FAR OFF Contemporary Art Fair, Köln, Ebertplatz / Open Space, Allemagne
    Jeunes et cultures alternatives au Maroc, Fondation Heinrich Boll Stiftung, Rabat, Maroc
    Carte Blanche à Alain Declercq, Mona Lisa, Paris, France
    Distance Géographique, Achayef, espace de recherche et production, commissariat: Abdessamd Mountassir, Boujdour, Maroc
    Contorsions #1 I Cycle Le tour du jour, Gaîté lyrique, commissariat: Benoît Hické, Paris, France
    RAW Poetry Casablanca Borderlines, Festival Moussem cities, commissariat: Younès Baba-Ali, Bozar, Bruxelles, Belgique

    2017
    Biennale de Sharjah 13, An unpredictable expression of human potential, Act II, Ashkal Alwan & Sharjah, Art Foundation, commissariat: Hicham Khalidi & Natasha Hoare, Beyrouth, Liban
    Prospectif cinéma, Centre Pompidou, commissariat: Mnam/Cci – Service création contemporaine et prospective, Christine Macel, Alicia Knock, Pamela Sticht, Loïc Le Gall, Paris, France
    Bienal de las Artes de Valencia, Ciutat Vella Oberta, Galería del Tossal, Valence, Espagne
    Foire d’art contemporain Estampa, Matadero, Madrid, Espagne
    Affect me, Social Media in Art, commissariat: Julia Höner & Kerstin Schankweiler, Kai 10, Arthena Foundation, Düsseldorf Allemagne
    Folds of existence, American Medium, commissariat: Lorenzo Gattorna & Mary Ancel, New York, États-Unis
    À gorge sèche après la traversée, commissariat: Mehdi-Georges Lahlou, Ferme de Wahenge, Beauvechain, Belgique
    Rendez-vous, kunstraumlangenlois p.p., commissariat: Christina Lackner & Norbert Fleischmann, Langenlois, Autriche
    Videonnale 16, Festival for Video and Time-Based Arts, Kunstmuseum Bonn, Allemagne.
    Noss Noss#3, Mahal Art Space, Tanger, Maroc
    Undox International Festival Of Innovative Documentary Arts, Museum of Contemporary Art, Vienne, Autriche
    The Others Fair, Turin, Italie
    The Bijlmer Bajes Bios, Solar Cinema, Amsterdam, Pays-Bas
    Videoproject, biennale d’Art vidéo, Médiathèque de la Roseraie, Sélection Oodaaq, Angers, France
    Saout Africa(s), programme radio de la Documenta14 organisé par SAVVY Funk, Saout Radio, Berlin, Allemagne
    Vanguardias Life, commissariat: Nuria Cubas, Casa Árabe & Filmadrid, Madrid, Espagne
    Danse sur le fil, regard terre à terre, commissariat: Nyima Leray & Isabelle Henrion, les ateliers de la ville en bois, Nantes, France
    Génération Flash, Fondation Alliances, Casablanca, Maroc
    Jeunesse éternelle, commissariat: Rita Alaoui, galerie Delacroix de l’Institut Français, Tanger, Maroc
    De Bruits et de Mouvements, Videobox Festival d’Art vidéo, commissariat: Odile Burluraux & Corentin Hamel, Carreau du temple, Paris
    FIPA, Jeune création vidéo, Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes, Biarritz, France
    La vie mode d’emploi, Collection Joseph Kouli, Centre d’Art Contemporain de Chanot, lamart, France
    Là où va le cinéma: Changements de rythme : vitesse, lenteur et répétition, MK2 Beaubourg, Paris, France
    Cycle Noss Noss, commissariat: Katrin Ströbel, Le Cube Independant Art Room, Rabat, Maroc
    L’Œil d’Oodaaq, Images Nomades et Poétiques, Rennes, France

    2016
    Panoramiques, Maison de l’architecture de Normandie le forum, Rouen, France.
    Mahal Art Space, Espace d’Art Indépendant, commissariat: Nouha Ben Yebdri, Tanger, Maroc
    Cycle Noss Noss, commissariat: Katrin Ströbel, le 18, derb el ferrane, Marrakech, Maroc
    Objectif Vidéo Nice OVNI, festival d’art vidéo, programme des ateliers de l’image, Nice, France
    Parcours Urbain d’Art Vidéo, commissariat: Victor Zébo, Guyane Art Factory, Cayenne, Guyane
    Le Paradis un peu plus loin, commissariat: Théo-Mario Coppola, Galeriedix9, Paris, France
    Indices d’Orient, commissariat: Evelyne-Dorothée Allemand, Pascale Pronnier & Yannick Courbès, MuBa Eugène Leroy, Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, France
    Décompilation, programme vidéo de l’Université de Jussieu, galerie La Passerelle, Paris, France
    Parures et diversions, commissariat: Gaye -Thaïs Florent & Christelle Mally, La Plate-Forme: Laboratoire d’Art Contemporain, Dunkerque, France
    AIR in Zuidoost, CBK Zuidoost, commissariat: Renske de Jong, Amsterdam, Pays-Bas
    FIAC Hors les murs, programme du FID Marseille, Cinéphémère, Jardins des Tuileries, Paris
    The Other Cinema Collective, commissariat: Julian Ross, Taichung, Taiwan
    Open houses, Ateliers de la ville de Marseille, Studio Ymane Fakhir, Marseille, France
    Visions from Morocco, commissariat: Anna Raimondo, Saout Radio & Kunst Radio, Vienne, Autriche
    IFFR White Nights, commissariat: Peter van Hoof, Rotterdam, Pays-Bas
    Regards sur territoire, Rencontres photographiques de Rabat, commissariat: Jaâfar Akil, Galerie Bab Rouah, Rabat, Maroc
    (S)HE: searching for the other, commissariat: Renske de Jong, CBK Zuidoost, Amsterdam
    Masnaâ saghir: dans l’intimité, Le Cube Independant Art Room, commissariat: Jeanne Mercier, Rabat, Maroc
    La Nuit de l’Instant, Les ateliers de l’image, Marseille, France
    Panoramiques, Cité de l’architecture & du patrimoine, Palais de Chaillot, Paris
    Orienta: A l’angle des possibles, commissariat: Christophe Boulanger, Oujda, Maroc
    The Greenhouse Casablanca, avec l’Atelier de l’Observatoire, Casablanca, Maroc
    La Serre au Cyber Parc, avec l’Atelier de l’Observatoire, Marrakech, Maroc
    Video Art Exchange, La Serre, commissariat: Said Rais, Marrakech
    Dubai Photo Exhibition, commissariat: Hicham Khalidi & Laila Hida, Dubai, Émirats Arabes Unis
    Vidéos d’artistes #9 / prix Studio Collector, Maison Européenne de la photographie, Paris
    Tabakalera, Centre International d’Art Contemporain, San Sebastian, Espagne
    Mutations, l’image et ses possibles, Galerie 121, l’Institut Français de Casablanca, commissariat: Jeanne Mercier, Casablanca, Maroc
    Merchants of Dreams, Viborg Kunsthal & Brandts Museum, commissariat: Christian Skovbjerg, Jensen,Viborg & Odense, Danemark

    2015
    Les Rencontres Internationales de Photographie de Fès, Dar Tazi, Galerie Saiss, l’IFM de Fès, commissariat: Jeanne Mercier, Fès, Maroc
    Conter le temps, Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie, Directrice artistique: Bisi Silva, commissaire assosié: Yves Chatap et Antawan Byrd, Bamako, Mali
    ARTE Video Night, La FIAC, commissariat: Dominique Goutard & Jean-Luc Monterosso, Paris, France
    Panorama 17: Techniquement douce, commissariat: Didier Semin, Le Fresnoy, Tourcoing, France
    Carroussa Sonore, Shubbak Festival, commissariat: Younes Baba-Ali, Londre, Royaume-Uni
    60ème Salon de Montrouge, Le Beffroi, commissariat: Stéphane Corréard, Montrouge, France
    Billboard Festival Casablanca, commissariat Hanne Lise Thomsen, Casablanca, Maroc
    MasterMind, commissariat: Mohamed Arejdal & Mehdi Hadj Khalifa, GVCC, Casablanca, Maroc

    2014
    Partitions: Hors les murs, Fondation d’Entreprise Ricard, journée de performances proposée par Christian Alandete pour Jeune Création, Espace Centquatre, Paris
    Le Maroc Contemporain, commissariat: Jean-Hubert Martin & Moulim El Aroussi, Institut du Monde Arabe, Paris
    Panorama 16: Solus Locus, commissariat: Matthieu Orléan, Le Fresnoy, Tourcoing
    10ème Biennale de jeune création, Espace La Graineterie, Houilles, France
    Here, Now, Where? 5ème Biennale de Marrakech, commissariat: Hicham Khalidi, Bank Al Maghreb, Marrakech, Maroc

    RÉSIDENCES

    2019
    Centre Sagamie, Alma, Canada
    L’Écart – Centre d’Art Actuel, Rouyn-Noranda, Canada
    Hestia Art Residency & Exhibitions Bureau, Belgrade, Serbie
    Galerie Paradise, Nantes, France

    2018
    Moussem Nomadic Arts Centre: Résidence à Bruxelles, Belgique
    Villa Empain, Fondation Boghossian, Bruxelles, Belgique

    2017
    Casa de Velázquez: Académie de France à Madrid, Espagne

    2016
    BijlmAIR: artiste en résidence de CBK Zuidoost, Amsterdam, Pays-Bas

    2015
    Résidence d’artistes Trankat, invitée par Bérénice Saliou, Tétouan, Maroc

    PRIX / BOURSES

    2021
    Prix du regard documentaire au Festival d’action sociale de Nancy, France
    Prix du meilleur court documentaire au Filmets Badalona Film Festival, Espagne Best experimental short au Archfilmfest Londres, Royaume-Uni
    Lolly award Exposed Queer Film Festival, Berlin, Allemagne
    Prix du meilleur documentaire au Cineglobe Festival, Cern, Suisse
    Prix du Court Métrage au Festival de Fameck, France

    2020
    Prix Ars Electronica Computer animation Award of Distinction, Autriche
    Prix de l’OEuvre Expérimentale de la SCAM, France
    Mention spéciale du jury au Festival Kinodot, Saint-Petersbourg, Russie
    Meilleur Film expérimental au Nova Frontier Film Festival, États-Unis
    Mention Spéciale du jury au Festival Dokufest, Kosovo
    Grand Prix Tampere Film Festival, Finlande
    Grand Prix Internationale Kurz lmwoche Regensburg, Allemagne
    Architecture Film Award Internationale Kurz lmwoche Regensburg
    Grand prix Festival Filmer le travail, France

    2019
    Lauréate de l’appel à projets « Embellir Paris » pour le 18ème arrondissement en collaboration avec l’Institut des Cultures d’Islam et Émerige Mécénat
    Grand Prix au Festival du court métrage de Winterthur, Suisse
    Mention spéciale du jury au Festival Black Canvas, Mexique

    2018
    Prix de la Commune Image au FIDLab – FIDMarseille, France
    Artiste coup de cœur de la résidence Hestia à Belgrade, Serbie

    2017
    Culture Resource’s Program Award (Al-Mawred Al-Thaqafy), Liban
    Aide au projet de la FNAGP – Fondation National des Arts Graphiques et Plastiques, France AFAC – The Arab Fund for Arts and Culture, Liban
    DOHA Film Institute, Qatar
    KLF – Fondation Kamal Lazaar, Tunisie

    2017 / 2016 / 2015
    Prix Videonale of the uentum Collection 2017, Allemagne
    Prix du meilleur court métrage au Festival IBAFF, Espagne
    Festival International du lm à Rotterdam, mention spéciale du jury, Pays-Bas
    Prix du jury à l’exposition La Nuit de L’Instant, Marseille, France
    Prix du Dialogue au European Media Art Festival, Osnabrück, Allemagne
    Prix de la ville de Clermont-Ferrand, Vidéoformes, France
    Prix du meilleur concept visuel au Bucharest Experimental Film Festival, Roumanie
    Mention honorable au Short Waves Festival and Urban View Competition, Poznań, Pologne Prix de l’ADAGP, Exposition Panorama17, Tourcoing, France
    Meilleur film expérimental au Tabor Film Festival, Croatie
    Mention Spéciale du jury au Dokufest Festival, Kosovo
    Meilleur film court au Toko Film festival, Italie
    Mention spéciale du jury au FilmFest Dresden, Allemagne
    Meilleur film court créatif au MedFilm Festival, Rome, Italie
    Meilleur film court expérimental au Cinemaiubit Film Festival, Bucharest, Romanie
    Meilleur film court au BBC Arabic film festival, Londres, Royaume-Uni

    COLLECTIONS PUBLIQUES

    CNAP – Acquisitions et commandes Photographie et images, France
    Collection du départemente de la Seine Saint-Denis, France
    Frac Champagne Ardenne, France
    Frac Provence Alpes Côte d’Azur, France
    Frac Bretagne, France
    Frac Nouvelle-Anquitaine Méca, France
    Fonds d’art contemporain – Paris collection, France
    Fonds de la Casa de Velazquez, Espagne
    Moussem Nomadic Art Centre, Bruxelles, Belgique
    Mu.ZEE Kunstmuseum Ostende, Belgique
    Palais Royal, Maroc
    SPF Affaires étrangères – Ambassade de Belgique à Rabat, Belgique

    FILMOGRAPHIE

    BAB SEBTA, 19’, 2019
    BARBÈS, 6’, 2019
    STAND-BY OFFICE, 13’20’’, 2017
    LE PARK, 14’, 2015
    LA GRANDE SAFAE, 15’56’’, 2014

    L'Atelier A - ARTE

    [LES ATELIERS] Randa Maroufi, Barbès, de la série : Les Intruses - FRAC BRETAGNE

    Randa MAROUFI - Révélation Art numérique, Art vidéo 2015 - A / ADAGP

    RANDA MAROUFI
    – Texte pour Révélations Émerige, Par Marine Relinger, 2018

    Qu’elle fasse appel à la performance, à la vidéo ou à la photographie, Randa Maroufi propose autant de mises en scène liées à des faits d’actualité qu’elle déterritorialise, réincarne en d’autres lieux, d’autres corps. Entre documentaire et fiction, dans une démarche à la croisée du reportage, du cinéma et de l’analyse sociologique, ses reconstitutions ouvrent un espace critique gondolant les représentations. S’intéressant aux questions du genre et du partage de l’espace public, Randa Maroufi s’est promenée dans les rues équipée d’enceintes crachant des insultes, couramment adressées aux femmes, énoncées cette fois par une voix féminine (Tentatives de séduction, 2013). Dans le cadre de travaux photographiques, elle a recruté des passants pour recomposer des scènes de harcèlement glanées sur internet (série Reconstitutions, 2013) et a rempli de femmes un café populaire la nuit tombée (Les Intruses, 2018). Dans son film Le Park (2015), minimal et saisissant, une caméra déambule dans un parc d’attraction désaffecté, traversant des groupes de jeunes gens immobiles – dont des squatteurs occupant les lieux à Casablanca – figés dans des gestes d’attente et des rixes. La caméra circule parmi eux comme dans une photographie, la recadrant, en donnant à voir divers points de vue et soulignant notre position de spectateur. Ce travail est inspiré d’images virales représentant des groupes de jeunes en armes, mode qui a entraîné au Maroc une série de contrôles au faciès.

    Stand-by Office (2017), quant à lui, nous montre des cols blancs affairés au bureau, autour d’une maquette, en réunion ou en pause café. Pourtant, l’énergie et les habitus des corps dissonent, colorent différemment les actions stéréotypées ; des gestes incongrus, d’ordre domestique, interrogent. Randa Maroufi filme, ici, un groupe de réfugiés – We Are Here – qui, à Amsterdam, a décidé de rendre visible leur situation en ouvrant des squats dans des bureaux désaffectés.

    Avec pudeur et précision, Randa Maroufi formule un art de la déconstruction, pour autant frontalement engagé.

    – Article pour Slash Paris, « Randa Maroufi – Centre d’Art Contemporain Albert Chanot », de Guillaume Benoit, 2021

    Dans son exposition au Centre d’Art Contemporain Albert Chanot de Clamart, Randa Maroufi alterne le burlesque, le drame et le sentiment dans un parcours de très belle tenue, où chaque œuvre dialogue avec ses voisines dans une installation totale.

    De manière analogue à sa façon de multiplier les supports et les médiums, l’artiste née en 1987 et vivant à Paris déplace la focale au long d’œuvres qui, si elles embrassent des sujets brûlants de nos sociétés, laissent une part tout aussi prégnante à l’histoire individuelle. Au cœur de ses préoccupations, l’être humain devient le baromètre nécessaire à la compréhension d’un système qui le déborde et l’inscrit dans des « modus operandi » contraints.

    Valeur cardinale de cette attention à ce qui est humain, le tissu devient la trame d’une histoire dont elle brouille la narration pour mieux en rattraper les enjeux. Sous toutes ses variations, celle-ci fait se rencontrer l’intimité biographique, l’existence quotidienne « en cours » de personnages engagés dans des reconstitutions (fidèles ou détournées) et une histoire plus générale des hommes et femmes dont le rapport au monde est marqué par une confrontation, une mise en jeu de leur liberté de mouvement et d’engagement.

    Si la vidéo constitue l’essentiel de sa production, l’image fixe reste importante, échappée du mouvement pour inscrire un sentiment durable dans la perception de son œuvre. La parole, rare et précieuse, vient rythmer des constats qui se lisent sans les alourdir. Loin de nous tenir captifs dans un récit que l’on aurait pu craindre intimiste, Maroufi joue de sa focale narrative pour maintenir une distance salutaire qui fait de sa caméra l’agent d’un voyage panoramique où plans larges, inventions, répétitions, réalité et synthèse s’entremêlent en produisant un contenu qui dépasse le cadre de l’illustration pour réécrire, quand bien même elle serait déjà passée, dans une véritable histoire.

    C’est ainsi à travers la figure de son père que Randa Maroufi entame cette présentation qui vient clore un projet entamé depuis de nombreuses années, Bab Sebta, qui se concentre sur l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc. Douanier au Maroc jusque dans les années 1990, l’ensemble des reliques portant la charge « officielle » d’une fonction assermentée et la somme hétéroclite d’éléments dont il aura été responsable au cours de saisies constitue une somme de trouvailles potentielles à l’artiste qui déploie ici un drapeau resté plié durant une vingtaine d’années. Dans une mise en scène dépouillée, deux hommes s’attellent à la périlleuse épreuve d’un pliage nécessitant coordination et planification. Les approximations, essais et autres incompréhensions offrent une dimension burlesque à la solennité d’un geste dépouillé ici de sa valeur cérémonielle. Comme prise entre l’hommage sincère, l’affection pour ces figures patriarcales (douaniers eux aussi) en délicatesse avec le tissu qui les réunit et la joie de voir dérailler un protocole, Randa Maroufi nous livre ici une vision riche des rapports humains, aussi infiniment complexes que perclus de vanités qui en disent la fragilité et l’absurdité. Aux côtés de la vidéo trônent, sous verre, des reliquats de la vie de ce père dont la biographie se lit à travers les enregistrements sanctionnés par l’Etat qui l’emploie.

    Une liberté de ton et une capacité de l’artiste à graviter entre les émotions que l’on retrouve dans une autre vidéo, où des occupants d’un immeuble de bureau parés d’ensembles de costumes deviennent, sous la caméra de Maroufi, des employés anonymes affairés à des tâches obscures qui reflètent l’absurdité d’une autre situation. L’architecture cossue, les vêtements repassés et les discussions passionnées des premiers plans laissent croire à l’entrée dans une entreprise en bonne santé (ce qui n’en dit pas plus sur sa nature). Peu à peu pourtant, l’on comprend qu’il s’agit de logements et les actes n’ont plus rien d’éphémère, perdent leur caractère burlesque et touchent à la vie sur la durée, à l’organisation de son propre espace intime dans un lieu « ouvert ». Tournée au cœur du squat We Are Here d’Amsterdam organisé par des réfugiés interdits de travailler et n’ayant pas accès à des logements, la vidéo, par ses cadrages et sa maîtrise des plans, insère une profondeur fictionnelle à une situation de blocage administratif pesant directement sur la vie d’individus ainsi précarisés. Sans autres mots que ceux d’un membre de ce collectif, l’image offre un décalage qui, à rebours de sa fonction d’illustration, fouille plus avant la description d’une réalité par l’invention plastique. La voix off revient sur le quotidien et la vie de cette communauté d’hommes qui, du transit et du mouvement initial, sont figés dans une situation dont tout l’imaginaire mobilisé ici se heurte pourtant à la réalité amère de rapports de force.

    La dernière vidéo au cœur du projet Bab Sebta reconstitue au sein d’un immense hangar, à travers témoignages, souvenirs et inventions, le poste frontière de cette zone où l’Afrique rencontre, par le biais des marchandises, des règles internationales et des corps, l’Europe. Ici transitent des biens de toute nature, éléments mouvants et rationalisables dans un système porté par des individus dont Randa Maroufi met en scène le rythme saccadé. À leur tour, ils se font produits d’un réseau d’échanges dont l’économie repose sur leur capacité à transporter un ou plusieurs sacs de marchandises. Les corps passent, se meuvent et s’arrêtent, obéissant aux injonctions paradoxales de codes qui les régulent. Chacun s’affaire à empaqueter, à rendre et bander du tissu, du plastique, dans un ballet obscur dont on devine que la fonction est d’optimiser.

    Filmées de près, filmées du dessus, les silhouettes marquent des pigments sur la zone grise du macadam. Le procédé de reconstitution, usant de techniques de la scène et du spectacle vivant s’immortalise dans une œuvre plastique pérenne qui impressionne. Tous ces « uns » qui se côtoient tiennent entre leurs bras les désirs et besoins d’ « autres », cachés sous un tissu plastique qui les protège, installant une dimension chorégraphique et systématique dont la valeur se mesure à la volonté de l’artiste de transposer dans le réel une somme de témoignages et de souvenirs qui forment un nouveau corps.

    Au gré des sujets, au gré des médiums et renvoyant, à travers la prégnance du tissu dans ses images, aussi bien à l’histoire de l’art qu’à la valeur d’échange, la marchandise et la communication entre les êtres, Randa Maroufi invente en définitive une cartographie sensible, celle du souvenir devenue valeur essentielle de repère, installant une mappemonde sentimentale d’objets intimes, de biens internationaux et de corps à libérer.

    Extrait du dossier de presse pour le Centre d’art contemporain Chanot, exposition « L’autre comme hôte », curatée par Madeleine Mathé, 2021

    Sur son serment de douanier, le père de Randa Maroufi déclare s’engager à « considérer comme hôte dans mon pays le voyageur étranger. » Cette pensée nous a inspiré le choix du titre de l’exposition : L’autre comme hôte. Pour sa proposition au Centre d’art contemporain Chanot Randa Maroufi rassemble des productions existantes et nouvelles, investiguant des espaces ou des situations transitoires à travers la frontière, l’hospitalité, ou l’identité comme autant de facettes que ces images peuvent revêtir. La caméra de Randa Maroufi se pose sur des personnes ou faits de société généralement soustraits au regard. Ses projets s’incarnent par des vidéos, photographies, installations, performances et naissent de la rencontre avec des personnes, des lieux, ou encore des images que l’artiste collecte. Cherchant à déplacer les points de vue, l’artiste joue sur les interprétations possibles de moments précis et en propose une approche décontextualisée. Le positionnement de la caméra, la place donnée aux corps, la composition et les choix chromatiques octroient une grande picturalité aux images de l’artiste et génèrent une vidéo aux statuts pluriels. Entre documents et cinéma, les vidéos de Randa Maroufi rendent visibles des situations et créent une fiction à partir de faits concrets. Réincarnant la société établie à la frontière Marocco-espagnole de Ceuta qui vit de l’économie parallèle, l’artiste compose avec les vêtements, les étoffes et inscrit ses images dans l’exercice du pli et du drapé qui jalonne l’histoire de l’art.
    Les œuvres de Maroufi naissent également d’un temps long de repérage, d’analyse du réel et témoignent d’une grande proximité établie avec les personnes rencontrées qui pour la plupart incarnent leur propre rôle au sein des vidéos. Ses scénarios reflètent l’humanisme qu’elle injecte dans la globalité de sa démarche. En 2021, le CACC accompagne l’artiste au cours d’une résidence de création, pour la production d’une nouvelle œuvre. Dans cette vidéo co-produite avec le CACC Randa Maroufi met en scène deux hommes, qui tentent, dans un mouvement délicat et fragile de plier un tissu bleu. La résistance dont fait preuve ce drapeau, dévoile la difficulté d’un geste à priori simple. Une chorégraphie tendre et parfois drôle se met en œuvre, luttant contre la matière des plis, des creux et de ce tissu tendu, faisant le portrait de ce rituel du pliage, comme pour revisiter un geste officiel.